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Le départ des emplois vers l’étranger : une menace renforcée par la crise sanitaire pour les secteurs d’activité Syntec

Le cabinet Asterès a été mandaté par la Fédération Syntec pour travailler sur la localisation des services à haute valeur ajoutée.

Cette étude, pilotée par Nicolas Bouzou, directeur et fondateur du cabinet Asterès, revient sur les caractéristiques de la mobilité internationale des emplois à haute valeur ajoutée, renforcées par les évolutions de l’organisation du travail induites par la récente crise, et démontre que les problématiques de la délocalisation et de la perte d’opportunités concernent de façon grandissante l’industrie de la connaissance. Le caractère à la fois international et « télé-travaillable » des emplois à haute valeur ajoutée conjugué à la crise sanitaire actuelle constitue ainsi une double menace :

  • D’une part, le risque existe, bien que limité, d’assister à une fuite des cerveaux, Ces personnes pourraient choisir de s’expatrier en fonction du maintien ou non de la pratique du télétravail. Elles continueraient certes à travailler pour des entreprises françaises, mais ne profiteraient plus à leur territoire ni à l’écosystème économique, culturel et social local.
  • D’autre part, un risque bien plus grand émerge de voir se créer à l’étranger un grand nombre d’emplois à haute valeur ajoutée… qui auraient pu, voire qui auraient dû, se créer en France. C’est une perte d’opportunités massive qui s’annonce si rien n’est fait pour endiguer ce mouvement. Au total, selon les scénarios pourraient aller de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d’emplois qui pourraient être concernés.

Les économistes d’Asterès ont bénéficié d’une totale indépendance dans la conduite de cette étude. Les sources de l’ensemble des données utilisées sont disponibles dans l’étude.

Les résultats de l’étude.