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L’emploi dans le secteur du numérique

Principaux indicateurs sur l’emploi dans le secteur du numérique, issus du Rapport annuel de branche 2019.

Volume et typologie des offres d’emploi

Sur l’année 2018, les entreprises du secteur du numérique ont fait paraître près de 40 000 offres d’emploi, émanant principalement d’établissements situés en Île-de-France (41%), région qui concentre toujours plus de la moitié des effectifs salariés (52%).

Dans les entreprises du numérique, le CDI reste la norme (92%) et en 2018, 90% des contrats proposés étaient en CDI. Les profils recherchés sont sensiblement les mêmes qu’en 2017 des diplômés de Bac 4/5 issus d’écoles d’ingénieurs. Notons néanmoins un très léger infléchissement des offres destinées à ces profils : en 2018, 88% des offres étaient destinées à des diplômés de Bac 4/5 et 70% à des diplômés d’écoles d’ingénieurs (soit -5 points par rapport à 2017), au profit notamment des diplômés de Bac 2 (6%).

Les taux d’internalisation très forts de certaines activités (la part des recrutements sur un métier donné effectués par les entreprises de la
Branche vs hors Branche est élevée) et la concurrence entre les secteurs font partie des éléments explicatifs de cette tension. Cette année encore, le secteur du numérique se porte bien, mieux qu’en 2017 même.

Dans ce contexte, les profils les plus recherchés sont les data scientists les  spécialistes de l’expérience et de l’interface utilisateur, les analystes métiers ayant des compétences en IA, les programmateurs et les gestionnaires de base de données pour les systèmes IA et les techniciens en cybersécurité.

Seul bémol, les difficultés des entreprises du numérique à recruter (près de 60 000 recrutements effectués en 2018) et à fidéliser leurs collaborateurs dans un marché en forte croissance et concurrencé par l’étranger : un développeur gagne dix fois mieux sa vie à Seattle qu’à Paris si l’on compare salaire et coût de la vie.

Contre cela, plusieurs pistes sont envisagées comme le renforcement de la communication auprès des femmes (de plus en plus sous-représentées), le recours aux contrats en alternance, l’accompagnement via Pôle Emploi (POEI) ou le déploiement du programme « 10KNUM » par le gouvernement (347 formations ont été labellisées fin 2018) pour permettre à des jeunes et des demandeurs d’emploi peu qualifiés de se former gratuitement aux métiers du développement informatique et former 12 000 candidats à la programmation d’ici l’an prochain.

Tendances de l’activité et perspectives de recrutement

Les chefs des entreprises du numérique sont 58% à se déclarer optimistes ou très optimistes quant à l’avenir de leur entreprise (contre 6% de pessimistes) et 43% à estimer que l’activité de leur entreprise va augmenter dans les 6 prochains mois.

Lors des six derniers mois, ils ont déclaré ressentir un accroissement de l’activité, en particulier grâce à la numérisation et à la digitalisation toujours plus poussées des services publics et du secteur bancaire. Ainsi, un chef d’entreprise sur deux compte recruter dans les six prochains mois (42%) faisant augmenter les effectifs d’une entreprise sur trois (36%).

Les besoins ne s’orientent plus exclusivement sur des diplômés des diplômés de Bac + 4/5 ou plus (45%), mais aussi des candidats ayant un Bac + 3 (29%) ou un Bac + 2 (19%) sur des métiers de développeurs (65%) ou plus marginalement de chefs de projet (41%) ou de commerciaux (29%).

Malgré les besoins exprimés, plus d’un chef d’entreprise sur deux (57%) déclare avoir des difficultés à trouver les profils adaptés à ses besoins (seuls 10% estiment que cela est facile). Face à cette situation, les chefs d’entreprise interrogés souhaitent dans l’idéal recruter des profils déjà bien qualifiés, à défaut intégrer et former en interne les nouveaux salariés (via des pratiques mixant e-learning, parrainage, tutorat).